PRÉSENTATION DE BAGREPOLE
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Bagré : un institut de formation pour jeunes agriculteurs mardi 28 janvier 2014 Ce lundi 27 janvier 2014, le pôle de croissance de Bagré (Centre-Est) recevait la visite du Premier ministre et du Ministre de l’Economie afin de célébrer le lancement officiel de l’Institut de Formation en Développement Rural (IFODER). Cet institut privé dispensera deux cycles de formations destinés, essentiellement, à fournir aux investisseurs privés de la main d’oeuvre qualifiée sur le pôle de Bagré. Réagissez à cet article RÉAGISSEZ (1) Bagré : un institut de formation pour jeunes agriculteurs Le projet pôle de croissance de Bagré (PPCB) soutenu par la Banque Mondiale ambitionne, entre autres, de quadrupler la production agro-sylvo-pastorale et halieutique du Burkina Faso d’ici 2017. Afin d’attirer les investisseurs privés et leur permettre de gérer au mieux leurs futures exploitations agricoles, il est nécessaire de mettre à leur disposition une main d’oeuvre agricole qualifiée. Pour ce faire, la société porteuse du PPCB, Bagrépôle, a créé, en partenariat avec le Service National pour le Développement (SND), un Institut de Formation en Développement Rural (IFODER) proposant deux cycles de formations pour devenir Agents de développement rural (ADR) ou Techniciens Supérieurs en Agro-Entreprenariat (TSEA). Lancée le 28 octobre dernier, la formation ADR compte déjà 140 étudiants de 18 à 27 ans issus de 32 provinces du pays. Diplôme, permis et emploi à la clé Prenant l’engagement d’assurer l’insertion professionnelle des 140 jeunes de la première promotion ADR, le Directeur général de Bagrépôle, Issaka Kargougou, offre une perspective intéressante pour des jeunes qui, rappelle t-il, « préfèrent souvent se tourner vers l’expatriation et l’orpaillage plutôt que vers le travail valorisant de la terre. » Avec l’IFODER, la jeunesse rurale peut envisager une alternative intéressante avec diplôme – un Certificat d’Aptitude en Développement Rural pour les ADR - et permis poids lourds/tracteurs à la clé. Les conditions d’accès à l’Institut L’accès à l’IFODER se fait sur test ou sur examen de dossiers. Les candidats doivent répondre à des critères de recrutement et fournir différentes pièces administratives qui varient en fonction des formations dont le cycle des ADR recrutés à partir du diplôme de certificats d’études primaires et celui des TSEA recrutés à partir du Baccalauréat. Pierre MARECZKO Lefaso.net

Pôles de croissance : Le gouvernement annonce la création d’un pôle minier dans le Sahel

Pôles de croissance : Le gouvernement annonce la création d’un pôle minier dans le Sahel mardi 28 janvier 2014 En présence du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, et du Ministre de l’Economie et des finances, Lucien Bembamba, la seconde session 2013 du comité national de pilotage des pôles de croissance s’est tenue à Bagré lundi 27 janvier. Parmi les différentes annonces, l’une d’elles aura particulièrement retenu l’attention : la création prochaine d’un pôle minier dans le Sahel. Réagissez à cet article RÉAGISSEZ TWEET Pôles de croissance : Le gouvernement annonce la création d’un pôle minier dans le Sahel Il y a foule aux abords du pôle de croissance de Bagré en ce lundi 27 janvier. Les badauds se sont pressés au bord de la route pour voir le cortège ministériel passer et parfois assister de loin à certains évènements comme l’inauguration de l’Institut de Formation Rural (IFODER) ou encore l’inauguration de l’agence Coris Bank. Il faut dire que le gouvernement n’était pas venu les mains vides. Lucien Bembamba a ainsi remis un chèque de 697 634 113 F CFA aux personnes qui ont été délogées par le projet PAP d’aménagement des 2582 hectares. Outre donner des compensations légitimes, les politiques, les représentants de la Banque Mondiale – qui finance le pôle de croissance de Bagré à hauteur de 115 millions de dollars US – et différents acteurs du développement burkinabè s’étaient donné rendez-vous pour la seconde session 2013 du comité national de pilotage des pôles de croissance. Entre bilan et nouvelles perspectives, la croissance du pays poursuit son bonhomme de chemin. Bagrépôle : « Il faut garder le cap » « Les progrès réalisés confortent nos convictions », a déclaré le Premier Ministre à l’occasion de son discours de clôture de la session. Il est vrai que malgré la nécessité de financements supplémentaires afin d’assurer le bon fonctionnement - et surtout la venue d’investisseurs privés- du pôle de Bagré, la construction de ce dernier se déroule « de manière satisfaisante », si l’on en croit le Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPCC). Pour l’année 2014, le Comité encourage, par ailleurs, « une accélération dans la réalisation des activités prévues afin d’obtenir un taux de décaissement significatif pour faciliter la mobilisation de nouvelles ressources ». Dans la bouche du Premier ministre, les recommandations se résument à « garder le cap ». Pôle de croissance minier Depuis 2012, le Burkina Faso est agité par ce qu’on a peut-être un peu hâtivement appelé un « boom minier » remis sérieusement en question par la chute récente du cours de l’or. Malgré tout, le gouvernement ne semble pas vouloir laisser tomber le filon pour autant puisqu’il a été annoncé, en clôture de la session, la prochaine mise en place d’une cellule de préparation au nouveau pôle minier qui devrait voir le jour dans la région du Sahel. En sus de cette cellule au sein du Ministère de l’Economie et des finances, des assises nationales sur les composantes du pôle minier seront prochainement organisées dans la ville de Dori. Pour l’instant, les dates de ces différents évènements n’ont pas été communiquées. Pierre MARECZKO Lefaso.net

Bagrépôle : le gouvernement cherche à mettre les acteurs sur la même longueur d’onde

Bagrépôle : le gouvernement cherche à mettre les acteurs sur la même longueur d’onde lundi 23 septembre 2013 Le premier ministère a organisé, le jeudi 19 septembre 2013 à Ouagadougou, une rencontre d’échange et d’information sur l’allocation des 30 000 hectares aménagés de Bagrépôle aux investisseurs. Elle réunit l’équipe de gestion du projet Bagrepôle de croissance, la Banque mondiale, les consultants agréés par le fonds d’appui aux services de Bagré, et les investisseurs ayant déposés leurs dossiers dans le délai imparti. Il s’est agi d’apporter les meilleurs éclairages sur le montage des dossiers. Réagissez à cet article RÉAGISSEZ (5) Bagrépôle : le gouvernement cherche à mettre les acteurs sur la même longueur d’onde Pour une demande totale de 98 000 hectares exprimée par 700 investisseurs, Bagrepôle ne dispose que de 30 000 hectares de périmètre aménagé. Face à cette situation, l’équipe de gestion a rencontré le jeudi 19 septembre 2013 à Ouagadougou, les investisseurs. La rencontre vise à mettre tous les acteurs sur la même longueur d’onde « afin non seulement de permettre aux investisseurs intéressés d‘avoir des réponses à toutes les questions qu’ils se posent, d’apaiser leurs inquiétudes et de lever les incompréhensions éventuelles qu’ils ressentent à leur niveau. Mais aussi, elle constitue une opportunité pour le projet de donner de plus amples informations sur tout le processus qui a commencé depuis le 15 février 2013 et qui va se dérouler jusqu’à la détermination des bénéficiaires » a fait savoir le Secrétaire général du premier ministère, Youma Zerbo. Et de poursuivre, la rencontre doit permettre entre autre de présenter le processus de sélection des investisseurs privés et le mécanisme de pré-qualification notamment les superficies et spéculations éligibles. De présenter le dispositif du fonds d’appui aux services de Bagré (FASBagré) et le mécanisme ticket modérateur destiné à accompagner les investisseurs dans l’élaboration de leurs propositions. M. Zerbo a rassuré les investisseurs que la commission interdisciplinaire et ministérielle chargée de sélectionner les dossiers, travaillera dans le respect de l’égalité des chances et dans la stricte transparence. « Les résultats de cette commission seront portés à la connaissance du conseil d’administration de Bagrépôle et de la Banque mondiale pour approbation et seront ensuite communiqués au gouvernement » a-t-il expliqué. Au Directeur général de Bagrépôle, Issaka Kargougou de soutenir. « C’est une compétition. Nous sommes obligés d’être très transparents mais rigoureux. Ce sont les projets qui seront les plus viables du point de vue économique, technique et financier qui remporteront les suffrages au niveau du jury. Nous avons pour ce faire mandaté des consultants que les investisseurs peuvent désigner librement afin d’avoir des dossiers de qualité qui auront la chance d’être retenus ». Il a déploré : « Nous avons 700 demandes pour plus de 98 000 hectares. L’ensemble de capacité de terre irrigable s’élève au tour de 30 000 hectares. Il est très clair que nous ne sommes pas dans la capacité de pouvoir répondre à toutes les attentes ». De l’avis de Kargougou, l’écart qui existe doit interpeler l’ensemble des autorités pour développer d’autres pôles de croissance afin de pouvoir recueillir les investisseurs qui souhaitent contribuer au développement du Burkina Faso. Pour le spécialiste du développement du secteur privé de la banque mondiale au Burkina, Jeremy Strauss Bagrépôle représente une nouvelle stratégie pour le développement du secteur privé. C’est pourquoi « la Banque mondiale participe dans le financement du projet avec le gouvernement, dans l’assistance technique, la gérance, la collaboration. Je suis très content de voir le progrès de ce projet pôle de croissance de Bagré » s’est-il réjoui. Du reste le Secrétaire général du premier ministère a souhaité que les résultats de la rencontre contribuent à assurer le bon déroulement du processus d’allocation des terres aménagées. Ibrahima TRAORE (Stagiaire) Lefaso.net

Bagré : un institut de formation pour jeunes agriculteurs

mardi 28 janvier 2014

Ce lundi 27 janvier 2014, le pôle de croissance de Bagré (Centre-Est) recevait la visite du Premier ministre et du Ministre de l’Economie afin de célébrer le lancement officiel de l’Institut de Formation en Développement Rural (IFODER). Cet institut privé dispensera deux cycles de formations destinés, essentiellement, à fournir aux investisseurs privés de la main d’oeuvre qualifiée sur le pôle de Bagré.

Le projet pôle de croissance de Bagré (PPCB) soutenu par la Banque Mondiale ambitionne, entre autres, de quadrupler la production agro-sylvo-pastorale et halieutique du Burkina Faso d’ici 2017. Afin d’attirer les investisseurs privés et leur permettre de gérer au mieux leurs futures exploitations agricoles, il est nécessaire de mettre à leur disposition une main d’oeuvre agricole qualifiée. Pour ce faire, la société porteuse du PPCB, Bagrépôle, a créé, en partenariat avec le Service National pour le Développement (SND), un Institut de Formation en Développement Rural (IFODER) proposant deux cycles de formations pour devenir Agents de développement rural (ADR) ou Techniciens Supérieurs en Agro-Entreprenariat (TSEA). Lancée le 28 octobre dernier, la formation ADR compte déjà 140 étudiants de 18 à 27 ans issus de 32 provinces du pays.

Diplôme, permis et emploi à la clé

Prenant l’engagement d’assurer l’insertion professionnelle des 140 jeunes de la première promotion ADR, le Directeur général de Bagrépôle, Issaka Kargougou, offre une perspective intéressante pour des jeunes qui, rappelle t-il, « préfèrent souvent se tourner vers l’expatriation et l’orpaillage plutôt que vers le travail valorisant de la terre. » Avec l’IFODER, la jeunesse rurale peut envisager une alternative intéressante avec diplôme – un Certificat d’Aptitude en Développement Rural pour les ADR - et permis poids lourds/tracteurs à la clé.

Les conditions d’accès à l’Institut

L’accès à l’IFODER se fait sur test ou sur examen de dossiers. Les candidats doivent répondre à des critères de recrutement et fournir différentes pièces administratives qui varient en fonction des formations dont le cycle des ADR recrutés à partir du diplôme de certificats d’études primaires et celui des TSEA recrutés à partir du Baccalauréat.

Pierre MARECZKO
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OPPORTUNITÉS D’INVESTISSEMENT A BAGREPOLE
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MÉCANISME D'ALLOCATION DES TERRES ET CAHIER DE CHARGE
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MESURES INCITATIVES ET ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES
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Pourquoi Investir à Bagré ?

Nous avons le plaisir de vous inviter à la Première Conférence des Investisseurs du Pôle de Croissance de Bagré qui se déroulera du 19 au 21 Septembre 2012, au Centre International de Conférence de Ouaga 2000 de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.

Bagré Pôle représente une opportunité qui regroupe à un seul lieu des atouts majeurs et des déterminants clés de la croissance économique.

Il s’agit de :

  • Espace terre
  • Eau,
  • Energie,
  • Ecosystème,
  • Ressources Humaines,
  • Infrastructures.

Conférence des Investisseurs_Présentation de l’évènement et ses objectifs

La zone de développement de Bagré qui accueille le premier pôle de croissance à vocation agro-industrielle du continent africain est située dans le sud-est du Burkina à quelques kilomètres du Togo et du Ghana. Déclarée zone d’utilité publique par le Gouvernement, elle s’étend sur une surface de 500.000 hectares autour d’un lac créé par un barrage hydro-électrique et inclut une zone irrigable de 57.000 hectares en aval de ce barrage.

La vision de Bagré Pôle est de le structuré autour :

  • de plusieurs bassins de production comprenant les ressources naturelles (foncier sécurisé et eau agricole facilement mobilisable, bien utilisée et bien gérée), qui permettent de développer des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques liées à des marchés de valeur réels/potentiels,
  • des infrastructures de transport permettant la liaison en toute saison des bassins de production aux zones de regroupement et d’expédition des productions et même, aux zones d’utilisation/consommation des produits,
  • des infrastructures de fourniture d’énergie adaptée aux besoins des acteurs,
  • des infrastructures et équipements notamment de stockage, de transformation, de commercialisation et de communication et,
  • des services financiers et non financiers nécessaires au développement durable des chaînes de valeur.

Dans cette perspective de mise en place du projet, ces éléments devront être articulés entre eux et concentrés sur un territoire suffisamment réduit de sorte que leur proximité physique facilite l’émergence d’un climat de confiance entre les acteurs qui les délivrent. Ce climat de confiance permettra de déclencher un processus d’apprentissage collectif de la construction et/ou de l’amplification des interrelations et interactions techniques, socio-économiques entre les différents acteurs d’un pôle. Ce processus devra entraîner, entre autres, une mutualisation de certaines fonctions et de certains coûts, la mise en place des bonnes pratiques de construction et de gestion de la compétitivité des produits et résulter en un développement durable des chaînes de valeur ciblées.

L’effectivité de cette école collective à grande échelle nécessite l’installation aux côtés des producteurs de type familial des investisseurs de moyennes et de gros calibres du secteur agricole et d’autres secteurs critiques pour la création d’une synergie de partage d’expérience.

Votre présence est donc vivement souhaitée, vu la teneur et l’importance des thématiques abordées, afin de construire un partenariat win-win entre vous et le Gouvernement du Burkina et faire des affaires chez vous au Burkina Faso.

Objectif Global

L’objectif global de la présente conférence des investisseurs est de stimuler les investissements sur le Projet Pôle de Croissance de Bagré (PPCB), tant étrangers que locaux afin de créer de la richesse et des emplois dans la zone du projet.

Objectifs spécifiques

  • Présenter aux investisseurs privés les opportunités d’investissements identifiées dans le cadre du Projet Pôle de Croissance de Bagré (PPCB) et prendre en compte leurs centres d’intérêts ;
  • Présenter aux investisseurs les mesures incitatives spécialement prise pour faciliter et accompagner leur installation à Bagré ;
  • Faciliter un dialogue productif et créer une union sacrée entre les investisseurs privés nationaux et étrangers avec l’équipe de gestion du Projet Pôle de Croissance de Bagré. A cet égard, le Forum sera un espace de dialogue entre entrepreneurs, autorités gouvernementales et responsables de l’investissement pour examiner les mesures pratiques relatives à la promotion de l’investissement sur le PPCB ;
  • Constituer une base de données sur les investisseurs potentiels intéressés d’intervenir au Burkina Faso en général et au PPCB en particulier ;
  • Favoriser des échanges d’expériences opérateurs de l’agri-business ;
  • Faciliter la mise en réseau des opérateurs de l’agri-business intéressés par le projet ;
  • faciliter un dialogue productif entre les investisseurs privés et les Autorités Gouvernementaux et les Responsables des Investissements pour examiner les mesures pratiques relatives au climat des affaires et de la promotion économique de la zone.

Profil des participants

  • Investisseurs privés nationaux et internationaux ;
  • Autorités Gouvernementaux ;
  • Bailleurs de fonds ;
  • Experts du projet et de l’Administration Publique.

mercredi 11 juillet 2012, par Adamou NIKIEMA

BAGREPOLE
Stratégie de croissance accélérée et de développement durable : Lancement officiel du Projet Pôle de croissance de Bagré
Bagrepôle.doc
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Dans le cadre du lancement officiel du projet pôle de croissance de Bagré prévu pour le 5 avril à Bagré , un atelier d’information s’est tenu dans la ville de Tenkodogo pour informer les populations des régions du Centre-Est sur ledit projet. En effet, ce projet pôle de croissance de Bagré, financé par la banque mondiale et le gouvernement burkinabé s’inscrit dans une dynamique d’émergence économique et contribuera à la réalisation des objectifs de développement du Gouvernement dans le cadre de la Stratégie pour la Croissance Accélérée et le Développement Durable (SCADD).

"Cet atelier d’information devra permettre de faire connaissance avec le Projet Pole de Bagre à travers notamment la SCADD, l’encage institutionnelle, technique et financière mais surtout les domaines et modalités d’intervention ainsi que les bénéficiaires et les retombés sur le plan du développement dans la zone mais aussi pour le pays tout entier" a lancé le directeur de la Maitrise d’Ouvrage (MOB)de Bagré M. Issaka Kargougou. Le directeur du MOB a par ailleurs invité la population de la région du Centre-Est à bien vouloir partager leurs suggestions et leurs préoccupations afin qu’ils puissent ensemble relever à travers BagréPole le défi de la SCADD. Monsieur le haut commissaire de la province du Boulgou M Jean Philippe Dakouré, représentant le gouverneur de la région du Centre-Est a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des acteurs internes et externes de BagréPole pour les efforts fournis pour la réussite de cet projet et aussi pour le choix de leur région comme point de départ des ateliers régionaux d’information. Convaincu que le Projet Pole de Croissance de Bagré créera autour de Bagré, une plateforme d’activités agro-industrielles rentables de production, de transformation et de commercialisation susceptible de contribuer significativement à l’amélioration des conditions de vie des populations de la région et à la croissance économique du Burkina, le haut commissaire de Tenkodogo a invité les participants à l’atelier à une participation active :" Il est attendu de chacun de vous une participation active à travers des questions pertinentes et des observations constructives en vue d’améliorer dans la mesure du possible les stratégies de mise en œuvre de cet important projet".

Bagré Pole vise une production agricole de 450.000tonnes pour un nombre de 250.000 personnes bénéficiaires, avec la création de 30.000 nouveaux emplois sur un espace de 50.000 hectares de terres aménageables.

Delphine TIENDREBEOGO

 

Le Projet pôle de croissance de Bagré (PPCB) aussi appelé « Bagrépôle » est en marche depuis le 5 avril 2012, date de son lancement officiel, par le Premier ministre Béyon Luc Adolphe Tiao, en compagnie d’autres personnalités dont le directeur de production de la Banque mondiale, Madani Tall. D’un coût d’environ 67 milliards de FCFA, Bagrepôle est le plus grand projet agroindustriel que le Burkina Faso ambitionne de mettre en place avec le soutien de la Banque mondiale. A l’heure actuelle, plus de mille cinq cents paysans ont déjà eu leurs parcelles. Certains ont commencé la mise en valeur de leur propriété.

Vendredi 22 juin 2012. Il est environ 12 heures 30 minutes à la rive gauche du périmètre aménagé de Bagré. Sous un soleil accablant, Abdoul Karim Ouédraogo, la cinquantaine bien sonnée, est en train de désherber son champ de maïs. Le paysan est compagné dans sa tâche par des membres de sa famille. « Habituellement, je travaille avec une douzaine de personnes, mais aujourd’hui nous sommes six seulement parce qu’il n’y a pas grand-chose à faire pour le moment », affirme-t-il. Monsieur Ouédraogo fait partie des premiers bénéficiaires de la superficie aménagée dans le cadre de la mise en œuvre du Projet pôle de croissance de Bagré (PPCB) ou « Bagrépôle », officiellement lancé le 5 avril 2012. L’Etat burkinabè et ses partenaires dont la Banque mondiale envisagent faire de la localité (Bagré), située à près de 250 kilomètres de Ouagadougou et à environ 40 kilomètres au sud de Tenkodogo, une grande zone de production agroindustrielle.

Au nombre de 1 520 personnes, les premiers attributaires de parcelles cultivables, à l’image de Abdoul Karim Ouédraogo, ont débuté l’exploitation des superficies mises à leur disposition. Une précision : il ne s’agit pas encore des grands producteurs ou agrobusinessmen qui viendront booster la production, mais de ceux que les responsables de la Maîtrise d’ouvrage de Bagré (MOB) appellent les « petits producteurs ». En effet, l’Etat, à travers la MOB, a décidé de résoudre la question des populations locales avant que les grands investisseurs n’arrivent sur le site. Après de petits problèmes au départ, tout semble entré dans l’ordre en ce qui concerne la question foncière. Les premiers responsables de la MOB, le maire de la commune rurale de Bagré, ainsi que les villageois rencontrés affirment que « la question du foncier qui se posait est réglée ».

Les désormais propriétaires de parcelles cultivables sont contents. Visiblement, ils ne veulent pas décevoir ceux grâce à qui ils ont eu les terres. Pour Augustine Kéré, par exemple, le fait d’être dans la localité de Bagré est un privilège dont il faut profiter. « D’ici, nous sommes capables de nourrir tout le pays grâce au Pôle de croissance de Bagré. Pourvu qu’il y ait la volonté et un soutien conséquent », déclare la jeune dame apparemment très ambitieuse. « Nous allons tout faire pour que les autorités qui nous ont fait confiance, ne soient pas déçues. Cela permettra à nos frères qui n’ont pas encore eu de parcelles d’en avoir », affirme pour sa part, Boga Lankoandé, un autre producteur à Bagré, nouvellement attributaire de périmètre aménagé. Son argumentation est partagée par Abdoul Karim Ouédraogo. « Je compte appliquer dans mon champ, ce que j’ai appris en matière de culture de banane en Côte d’Ivoire. L’on nous a aussi fait visiter des plantations du genre dans la zone de Bobo-Dioulasso et de Dédougou.

Nous sommes tenus de réussir. Si nous réussissons, cela ouvrira la porte à d’autres personnes », soutient-il.

1 200 hectares aménagés

Contrairement aux autres bénéficiaires de parcelles, Abdoul Karim et 18 autres producteurs ont des espaces assez vastes. « On nous a remis 70 ha pour faire des plantations de bananes. Nous sommes au nombre de 19 personnes », relève monsieur Ouédraogo, ajoutant que compte tenu de la mauvaise campagne agricole écoulée, les autorités leur ont demandé de produire du maïs avant de passer à la plantation de banane. A entendre le conseiller en Formation des jeunes agriculteurs (FJA) à la MOB, Yacouba Kéré, l’espace aménagé pour installer les « petits producteurs » pour l’instant, est de 1 200 hectares. Il précise qu’au regard du nombre de demandeurs, chaque attributaire ne pouvait obtenir qu’un demi-hectare. Les attributaires dans l’espace aménagé sont issus de seize villages d’exploitants installés de part et d’autre du barrage de Bagré.

« Sur la seule rive droite, nous dénombrons dix villages. Tandis qu’à la rive gauche, nous avons six villages », indique le conseiller en FJA. De l’avis de Yacouba Kéré, pour les petits exploitants, l’Etat n’a pas dépensé moins de sept à dix millions de FCFA par hectare aménagé. Pour lui, l’Etat n’attend presque rien en retour des exploitants villageois. « Le petit producteur à qui on offre la parcelle, n’aura que la redevance à payer puisqu’on lui donne l’eau pour l’irrigation. Le montant de la redevance est de 12 500 F CFA par campagne, alors que dans l’année, le producteur ne peut faire que deux campagnes, soit 25 000 FCFA annuellement », souligne-t-il.

Pour leur part, les exploitants villageois, souhaitent toujours l’appui des autorités, sans lequel, affirment certains, le travail sera impossible. « Nous voulons que le Projet pôle de croissance de Bagré nous aide à améliorer nos conditions de vie. Pour ce faire, nous souhaitons qu’on nous aide avec des pompes et de l’engrais, par exemple. Cela nous permettra d’être efficaces », plaide Abdoul Karim Ouédraogo. Quant à Souleymane Gaméné, il souhaite que l’Etat les aide à bien aménager les superficies qu’on leur a attribuées. En effet, selon lui, le terrain n’est pas bien aménagé partout. « Tel que l’aménagement est fait, il sera très difficile de faire l’irrigation dans certaines zones. C’est pourquoi, nous voulons que l’Etat qui a déjà consenti des efforts pour nous, fasse encore un peu d’effort à ce niveau », argumente t-il. De son côté, Mamouta Zabsonré, une autre future productrice, demande plutôt aux autorités de les aider avec des semences et des intrants de qualité.

Renforcement de capacité des producteurs

En vue de renforcer les capacités des attributaires de parcelles, des formations sont organisées à leur endroit. Ainsi, le premier groupe de 360 producteurs a bénéficié d’une formation de dix jours sur place à Bagré (du 18 au 28 juin 2012) aux techniques agricoles. Pour l’un des formateurs, Bachour Pierre Barro, la formation a consisté, dans un premier temps, à présenter les cahiers des charges aux producteurs. « Nous avons détaillé le contenu du cahier des charges afin que les producteurs comprennent quels sont les interdits et les conduites à tenir face aux périmètres irrigués », souligne le formateur. Il ajoute que l’autre module a concerné la gestion des infrastructures hydrauliques. Dans ce module, les apprenants ont abordé par exemple, les différents canaux d’irrigation, à savoir, les canaux primaires, secondaires, tertiaires, etc.

« Pour ces différents canaux, nous avons situé les responsabilités des différents responsables techniques et des paysans eux-mêmes. Nous leur avons appris à mieux gérer l’eau », précise monsieur Barro. En outre, les producteurs ont appris les techniques de production de riz en vue de leur permettre d’avoir des rendements élevés. Dans ce module, ils ont évoqué l’intervention avant la culture, les types de semences ainsi que d’engrais à apporter au sol, les périodes durant lesquelles il faut apporter ces intrants, etc.

Les paysans formés, apprécient positivement. « La formation nous a permis de comprendre beaucoup de choses. Nous avons appris, par exemple, qu’il est interdit de brûler les feuilles des arbres dans nos champs ou bien d’utiliser des herbicides de mauvaise qualité . Ce sont des choses que nous ne savions pas », avoue Souleymane Ganamé. Pendant que les « petits producteurs » s’affairent sur leurs espaces respectifs, les opérateurs économiques s’impatientent. C’est le cas de Willam Kwendé, Président-directeur général (P-DG) d’Agritech-Faso, une entreprise spécialisée dans l’agro-business. Monsieur Kwendé considère « Bagrépôle » comme une opportunité et s’impatiente d’investir dans la zone (voir encadré).

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)


Le maire de Bagré, Sambo Daboné, à propos des attentes de la commune et de la question foncière

« Nos attentes sont nombreuses en ce qui concerne le projet. Le pôle de croissance de Bagré est une opportunité pour nous. Il va créer beaucoup d’emplois pour les jeunes et c’est ce que nous voulons. Il y aura également des opérateurs économiques dans notre localité. Nous souhaitons que la population profite des opportunités qui leur sont offertes.

Sur le terrain, les premiers bénéficiaires sont installés sur 1 200 hectares et produisent essentiellement le maïs pour le moment. Les producteurs attributaires de parcelles bénéficient d’une formation actuellement (Ndlr : du 18 au 28 juin 2012) pour améliorer leur performance agricole. Il ne faudrait plus qu’ils soient des producteurs traditionnels comme ceux que nous avons l’habitude de voir. Notre souhait est qu’on accélère les aménagements pour l’exploitation paysanne parce que les gens en ont besoin.

Actuellement, il n’y a pas de difficultés en tant que telles. Certes, il y a eu des périodes assez chaudes mais les choses sont rentrées dans l’ordre. Ce que certains ont qualifié de problème foncier est intervenu lors des distributions de parcelles. Certaines personnes n’étaient pas contentes parce qu’elles n’ont pas eu de parcelles. Mais de nos jours, tout est rentré dans l’ordre. Grâce à la sensibilisation, nous avons pu calmer les ardeurs des uns et des autres. Nous avons été appuyés par l’Etat et d’autres partenaires. On a expliqué aux gens de se patienter parce qu’il y aura beaucoup d’aménagement et que tout le monde aura sa part au fur et à mesure ».

Propos recueillis

par A.K.


Willam Kwendé, un entrepreneur dont la société ambitionne profiter du pôle de croissance de Bagré

Selon le Président directeur général (PDG) de Agritech-Faso, William Kwendé, le Projet pôle de croissance de Bagré est une opportunité avérée pour sa société du groupe Agritech basé à Singapour en Asie. « Nous sommes très intéressés par le Projet pôle de croissance de Bagré parce qu’il peut nous permettre de développer des projets et des investissements à plus grandes échelles », explique-t-il. Et d’ajouter que la société a l’intention de mettre en place une unité d’extraction de beurre de karité de très grande capacité à Bagré .

A entendre le P-DG, la société est actuellement en « accord stratégique » avec le pôle de croissance de Bagré. « Nous attendons que l’on puisse nous octroyer les parcelles agricoles et industrielles pour commencer la production du tournesol et l’installation des unités industrielles », indique William Kwendé. Entre autres avantages, le P-DG mentionne que Bagré est située à proximité de plusieurs pays tels que le Bénin, le Togo, le Ghana. Pour lui, cela peut permettre d’importer de la matière première de ces pays, la transformer à Bagré et pouvoir ensuite l’exporter vers d’autres pays. L’opérateur économique souhaite que d’autres groupes internationaux, notamment les groupes asiatiques, viennent s’installer dans la zone de Bagré.

A.K.

Sidwaya

 

ssaka Kargougou, directeur général du Projet Pôle de croissance de Bagré 03 Jul 2012

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Economiste de formation, enseignant à l’Université de Ouagadougou, Issaka Kargougou dirige aussi la Maison de l’entreprise. Depuis quelques mois, il a été nommé en Conseil des ministres comme directeur général du Projet pôle de croissance de Bagré, devenu « Bagré pôle ». En tant que coordonnateur, M. Kargougou se prononce sur cet ambitieux projet pour lequel il fonde beaucoup d’espoir.


Sidwaya (S) : Pourquoi avoir opté pour l’appellation « Bagrépôle » en lieu et place de Projet pôle de croissance de Bagré (PPCB) ?

I.K. : Nous avons opté pour cette appellation pour permettre une facilité de mémorisation par toutes les cibles. Vous conviendrez avec moi que si vous parlez français ou une autre langue, il est plus facile de prononcer Bagré pôle. Au delà tout cela, nous voulons voir Bagré comme un pôle qui fédère l’ensemble de toutes les autres communes de la zone, outre celle de Bagré.

S. : Tout projet d’envergure recèle des risques. Quels sont, selon vous, les risques d’échec du projet Bagrépôle ?

I.K : Les risques d’échec du projet résident surtout à la non adhésion des populations et des différents acteurs. Mais nous travaillons à instaurer une confiance et aussi à trouver efficacement des réponses aux différents problèmes qui pourront survenir dans la vie du projet. C’est une opportunité avec des impacts socioéconomiques pour la région et pour le Burkina Faso tout entier.

S. : Citez-nous des ingrédients pour la réussite du projet ?

I.K. : Avec l’existence des ressources naturelles et des infrastructures, l’acquisition du financement, l’accompagnement des hautes autorités nationales et l’adhésion des populations et des personnes-ressources, cela ajouté à une bonne dose de détermination professionnelle, nous ne pouvons qu’espérer aller au succès.

S. : Selon vous, pourquoi un investisseur choisirait-il de s’installer à Bagré ?

I.K. : Vous n’êtes pas sans savoir que Bagrépôle regorge de nombreux atouts qui ne peuvent que stimuler les investisseurs à s’y installer. Nous pouvons citer entre autres atouts, la disponibilité de superficies sur près de 50.000 hectares dans la zone de concentration et de terres riches et profondes, la disponibilité d’un grand réservoir d’eau avec le barrage de Bagré qui alimente les périmètres agricoles toute l’année. A cela s’ajoute l’existence d’une centrale hydroélectrique de 16 MW qui produit l’énergie utile au développement des activités économiques, des infrastructures existantes d’une valeur de plus de 100 milliards de francs CFA avec le barrage hydroélectrique, les routes, les unités de transformation et de stockage, les écoles et les centres de santé, l’accès facile aux grands marchés de consommation nationaux et régionaux. C’est pour toutes ces raisons que nous pensons que Bagrépôle est une excellente destination en matière d’affaires.

S. : La question foncière s’est posée avec acuité dans la mise en œuvre du Projet et serait même à la base du retard accusé dans le lancement du Projet. Comment ce facteur a-t-il été géré pour ne plus perturber l’exécution de Bagrépôle ?

I.K. : Au regard de l’engouement des Burkinabé pour le projet, il est évident que chacun souhaiterait avoir un lopin de terre à Bagré, mais les disponibilités ne peuvent pour l’instant pas satisfaire la demande. Nous avons hérité d’un problème antérieur sur le foncier que nous travaillons à aplanir. Les autorités mettent la main à la tâche pour nous aider. 1200 hectares ont été aménagés pour les producteurs, pour plus de 4500 demandeurs. Nous demandons aux populations de faire preuve de patience et de compréhension car des terres seront encore aménagées pour répondre aux besoins. Ce sont 6000 hectares qui seront aménagés par Bagrépôle et 1130 hectares par le PAFASP (Ndlr : Programme appui aux filières agro-sylvo-pastorales). Nous pensons que l’ensemble de ces 7000 hectares contribuera un tant soit peu à résoudre le problème foncier.


S. : Dans la mise en œuvre du projet, une mutation institutionnelle de l’ancienne Maîtrise d’ouvrage de Bagré (MOB) devrait s’opérer pour tendre vers une société d’économie mixte à gestion tripartite : Etat, collectivités locales et secteur privé. Concrètement comment cela va se passer ?


I.K. : En effet, la MOB est un établissement public contrôlé à 100% par l’Etat. La société d’économie mixte (SEM) sera gérée de manière tripartite par l’Etat, le secteur privé et les collectivités territoriales. La MOB étant limitée par son statut juridique et les ressources, la SEM sera plus souple dans ses procédures avec plus de moyens d’actions. L’Etat et ses démembrements seront l’actionnaire majoritaire avec environ 60% du capital contre 40% au secteur privé.


S. : Ne doit-on pas craindre des conflits de compétence ?


I.K. : Je pense que cela doit plutôt être considéré comme une force synergique pour mieux gérer le développement de la zone.


S. : A partir de quelle période les populations de la zone en particulier, et les burkinabè en général, pourraient ressentir les retombées du projet ?


I.K. : Nous disons que les retombées au niveau du projet sont imminentes. Déjà pour cette année 2012, nous prévoyons de réaliser des formations au profit des producteurs, certaines unités économiques telles que des boulangeries des banques, des essenceries, une radio locale, un centre de formation professionnelle seront installés. Les renforcements de capacité se poursuivront pour l’année 2013 qui est aussi l’année des grands travaux et nous pensons qu’en 2014 des infrastructures critiques pourront être exploitées.


Interview réalisée par
Alban KINI
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Le Burkina c'est aussi sa diversité culinaire.

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